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8 octobre 2005

Apprendre à longer La technique du travail à la

Apprendre à longer

La technique du travail à la longe devrait être connue de tout cavalier. Elle est en effet capitale à tous les stades de dressage d'un cheval.

A quoi ça sert ? : Le travail à la longe est tout d'abord utilisé dans le débourrage des poulains qui apprennent ainsi à travailler aux trois allures et à obéir à la voix. Il permet ensuite de muscler les jeunes chevaux, notamment grâce à l'utilisation d'enrênements, de les assouplir sur le cercle et de les cadencer. Par la suite, le travail à la longe demeure la meilleur méthode pour échauffer un cheval adulte avant un travail monté ou pour le travailler lorsqu'il ne peut pas être monté, que ce soit par manque de temps de son cavalier ou à cause de blessures au garrot ou au passage de sangle. Cette technique peut aussi être utile pour détendre des chevaux un peu chauds et pour initier un animal au saut.

Où longer ? : Pour longer dans de bonnes conditions, mieux vaut se rendre dans un endroit calme, bien connu du cheval. L'idéal est de disposer d'un rond de longe clos. Dans le cas contraire, il peut être utile de délimiter un espace de travail dans la carrière ou le pré en s'aidant de chandeliers et de barres, afin que le cheval soit moins tenté de fausser compagnie à son longeur...

Pendant combien de temps ? : S'il s'agit du seul travail du cheval pour la journée, la séance de longe durera d'une demi-heure à trois-quarts d'heures, bien entendu en répartissant le temps entre les deux mains. Mais si le cheval doit être ensuite travaillé sous la selle, une séance d'un quart d'heure est suffisante.

Quel équipement pour le cheval ? : Beaucoup de dresseurs considèrent qu'un cheval ne doit être longé qu'en caveçon. Ce qui est sûr, c'est que ce système devrait être utilisé pour tous les jeunes chevaux. Le caveçon est une sorte de licol dont la muserolle est rembourrée afin que la pièce métallique, destinée à attacher la longe, qui s'y trouve ne vienne blesser le cheval au niveau du chanfrein. Il doit être parfaitement ajusté : trop serré, l'action exercée sur le chanfrein devient violente ; trop lâche, il risque de frotter contre le chanfrein et d'occasionner des blessures ou de glisser sur les naseaux et de gêner la respiration. Les ordres du longeur deviennent de plus imprécis.

Le cheval peut aussi être longé en licol. Mais ce dispositif est à réserver à des chevaux particulièrement calmes car il ne permet d'exercer qu'un contrôle très réduit sur le cheval.

Le cheval peut enfin être longé en filet. Mais pour protéger sa bouche et reporter la tension de la longe de manière identique sur les deux côtés de l'embouche afin que le mors reste en place, mieux vaut utiliser une alliance de longe, dont l'intérêt est aussi d'éviter les manipulations lors des changements de main. C'est une pièce en cuir ou en nylon, dotée d'un mousqueton à chaque extrémité et d'un anneau au milieu. Elle s'attache sous la barbe du cheval, chaque mousqueton se fixant sur un anneau du mors. La longe s'attache quant-à-elle sur l'anneau du milieu.

Sinon, il faut attacher la longe au filet de la manière suivante. Le mousqueton est fixé sur l'anneau du mors du côté opposé à la main à laquelle tourne le cheval. La longe passe ensuite par dessus la têtière, puis dans le deuxième anneau du mors, qui reste ainsi à sa place même si le cheval se met à manifester sa joie de vivre un peu trop vigoureusement.

La séance de longe est l'occasion idéale pour utiliser un enrênement afin de muscler et d'assouplir le cheval (voir notre rubrique " équipement "). Un surfaix, posé sur un pad de garrot ou un tapis de selle, est alors obligatoire pour y fixer les enrênements. Mais le cheval doit être d'abord correctement échauffé aux deux mains avant de fixer un quelconque enrênement.

Le cheval doit être pour finir équipé de protections, guêtres et protège-boulets notamment.

Quel matériel pour le longeur ? : Solide corde de coton ou de nylon d'une dizaine de mètres, la longe est l'outil indispensable. Le longeur la tient des deux mains : la main du côté où tourne le cheval bien sûr, mais aussi l'autre qui recueille l'extrémité de la corde lovée en huit. Attention, il ne faut jamais laisser une boucle enserrer la main, au risque d'une grave blessure si le cheval se met à tirer brutalement.
Aide artificielle utilisée en complément de la voix, la chambrière est un long fouet d'environ deux mètres. Elle est tenue par la main qui porte le surplus de longe. Au repos, elle est placée derrière le longeur, traînant à terre. Elle ne doit être employée que par des attouchements légers, une torsion du poignet suffisant à la ramener vers l'arrière-main du cheval. Comme ce dernier voit très bien derrière lui, ce simple mouvement suffit à le remettre en avant sans qu'il ait besoin d'être touché. Mais la chambrière ne doit pas être placée en permanence derrière le cheval, au risque qu'il ne s'affole ou ne se blase.

Dernier outil indispensable : les gants, pour éviter que le longeur ne se brûle les mains avec la longe en cas de forte traction sur la corde. Il ne doit à l'inverse jamais porter d'éperons, ces derniers pouvant s'accrocher dans la longe.

Comment s'y prendre ? : Le longeur doit se positionner au niveau de l'arrière-main du cheval pour l'inciter à se porter en avant et le canaliser. Il ne doit surtout pas se tenir au niveau de l'avant-main pour ne pas gêner le mouvement du cheval qui risquerait alors de s'arrêter, de reculer ou de faire demi-tour. Le cheval va se déplacer sur un cercle d'environ quinze mètres de diamètre, tandis que le longeur va décrire un petit cercle afin de rester toujours au niveau de l'arrière-main Durant le travail, ce dernier est amené à associer deux aides : la voix et la chambrière.

Le cheval est tout à fait capable de reconnaître des mots courts, surtout s'ils sont associés à une intonation bien précise. On utilise généralement une intonation sèche pour les transitions montantes (" galop ! ") et une intonation douce (" Oohh paas ") pour les transitions descendantes. Un appel de langue ou un " allez " énergique permettent d'accélérer le mouvement en avant. Le mot " viens " permet d'attirer le cheval vers soi, pour les changements de main par exemple ; tandis qu'un simple " holà " permet d'obtenir un arrêt. L'usage de la voix doit néanmoins être réduit au strict nécessaire pour éviter que le cheval finisse par s'en désintéresser et les ordres employés doivent toujours être les mêmes, sous peine de voir le cheval ne plus rien y comprendre.

La chambrière est là pour intervenir en renfort. Pour mettre le cheval en avant, il suffit de la diriger vers sa croupe. Pour inciter le cheval à tendre sa longe et à s'éloigner du centre du cercle, il faut la pointer vers la sangle.
A partir du moment où cheval et longeur sont capables de se déplacer correctement sur le cercle, des variations peuvent être apportées dans le travail. Il est alors temps de se lancer dans l'agrandissement et le rétrécissement du cercle, mais aussi le déplacement du cercle aux quatre coins du manège.

Que faire en cas de problème ? : Lors du travail à la longe, le cheval doit être équilibré, cadencé et attentif. Il doit tendre sa longe de lui-même sans tirer, ni se coucher sur le cercle.
Pourtant, deux types de difficulté apparaissent fréquemment :
le cheval ne tend pas sa longe. Ce problème est généralement dû à un défaut d'impulsion. Le longeur doit donc rappeler son cheval à l'ordre en s'aidant de la voix. Si cela nous suffit pas, il ne doit pas hésiter à utiliser la chambrière en la pointant, comme nous l'avons déjà vu, vers la sangle. Pour repousser le cheval vers l'extérieur, il peut aussi exercer des ondulations horizontales sur la longe, tout en ayant à l'esprit que des tractions brutales provoqueraient une vive douleur.
le cheval tire sur sa longe. Le seul moyen qui s'offre au longeur pour empêcher son cheval de l'entraîner aux quatre coins du manège est, outre la nécessité de délimiter un rond de longe relativement réduit, de rompre le point d'appui qu'il lui donne. Il doit donc agir avec la longe comme il le fait avec des rênes, c'est à dire jouer dans ses doigts. Cette solution a aussi pour avantage de décontracter le cheval dans sa bouche.

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